L'aube apparaissait doucement, laissant filtrer sa douce lumière à travers les rideaux de la chambre. La nuit avait été bien longue. Des ombres bleues marquaient les yeux de la jeune fille. Toute la nuit durant, elle n'était parvenue à trouver le sommeil, se vidant de toutes les larmes que son triste coeur retenait depuis trop longtemps.
La vie ne l'avait pourtant pas ménagée mais elle avait toujours su faire face dignement et courageusement à chacune des situations difficiles qui s'étaient présentées. Elisabeth s'était vue renier par son propre père pour devenir ensuite un fantôme au sein de sa propre famille. Durant son exode, elle avait traversé des périodes de perdition totale, de pauvreté, de questionnement, de doutes et de grande dépression. Cependant, jamais elle ne s'était laisser aller à s'appitoyer sur son propre sort. C'est peut être pour cela qu'elle était toujours parvenue à s'en sortir honorablement. Elle détenait cette volonté de croire que tout finit toujours par rentrer dans l'ordre et que le malheur finissait toujours par se lasser de s'abattre toujours sur les mêmes personnes. C'est ainsi que Beth traçait son chemin petit à petit.
Seulement cette fois-ci, la situation et les émotions l'avaient largement dépassées. Elle croyait fermement qu'elle avait trouvé en lui la personne avec qui elle pourraît construire une existence concrtéte et solide. Tout avait si bien commencé et se poursuivait parfaitement. Elle trouvait en lui tout ce qui lui manquait. Mais voilà, en ce monde rien n'est éternelle et lorsqu'elle l'avait surpri avec cette autre femme, dans son propre lit, c'était comme si le ciel s'écroulait sur sa téte. La situation n'avait rien d'execptionnelle et pouvait paraître bien banale pour grand nombre de femmes. Mais voilà, pour Elisabeth c'était comme si elle devait tout recommencer à zéro et elle allait le faire. Elle parviendrait à se reconstruire, à rebondir et à se bâtir une nouvelle existence. Même si elle devait partir loin pour mieu renaître, et bien elle partiraît à l'autre bout du monde, même, si c'était les conditions pour être enfin heureuse, rien ne pouvait et ne parviendrait à l'arréter.
Soudainement la situation ne lui paraissait pas aussi noire. Après tout, peut être que c'était son destin et qu'une chose plus grande et plus honorable l'attendait quelque part. Sa désition était prise. Elle partira et le plus vite sera le mieu. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à savoiroù partir et surtout savoir quoi faire une fois partie.